Frédéric Ier dit Barberousse,\empereur de Germanie
La route empruntée\par Philippe Auguste
La route empruntée\par Richard Cœur de Lion
La route empruntée\par Frédéric Ier
Les États latins
LΓÇÖessor des navires
Saladin
Les Templiers\Premiers banquiers
Les pèlerins
LΓÇÖordre des Templiers
Le croix rouge
Le heaume
La cote de mailles
Les armes
LΓÇÖordre des Hospitaliers
La civilisation arabe
La prise dΓÇÖAcre
Les forteresses
Le krak des Chevaliers
La Ville sainte
Imprimer la carte
Afficher les légendes
Retour au sommaire
Fermer
Les chrétiens d’Occident
Les chrétiens d’Orient
Les musulmans
Jérusalem
Les États latins
Les croisades : de 1095 à 1291
La troisième croisade :\de 1189 à 1192
Paris
Londres
Marseille
Gênes
Rome
Cologne
Jérusalem
Constantinople
Acre
Le Caire
Tripoli
Édesse
Antioche
Alep
Saint-Jean-dΓÇÖAcre
Jérusalem
Le pape Grégoire VIII
Philippe Auguste,\roi de France
Richard Cœur de Lion,\roi d’Angleterre
Frédéric Ier dit Barberousse,\empereur de Germanie
La route empruntée\par Philippe Auguste
La route empruntée\par Richard Cœur de Lion
La route empruntée\par Frédéric Ier
Les États latins
LΓÇÖessor des navires
Saladin
Les Templiers\Premiers banquiers
Les pèlerins
LΓÇÖordre des Templiers
LΓÇÖordre des Hospitaliers
La civilisation\arabe
La prise dΓÇÖAcre
Les forteresses
Le krak des Chevaliers
La Ville sainte
À l’époque, trois grandes civilisations et religions s’opposent : les chrétiens d’Occident, les chrétiens d’Orient et les musulmans. Au carrefour de ces trois mondes se trouve la ville de Jérusalem. Elle est en terre musulmane, mais dans un royaume conquis par les chrétiens. Pour eux, la Ville sainte leur revient. Gros problème !
Pour conquérir Jérusalem et d’autres territoires alentour, puis pour les défendre, on a lancé des expéditions militaires très sanglantes depuis près de cent ans. Ce sont les croisades.
Mais, en 1187, la ville de Jérusalem retombe aux mains des Sarrasins, les musulmans. Nous voilà partis pour la troisième croisade…
Découvre l’épopée de la troisième croisade en cliquant sur les symboles, les itinéraires et les personnages de la carte.
Je suis le pape Grégoire VIII, le chef suprême de l’Église chrétienne en Occident. C’est intolérable ! Jérusalem est à nous : c’est là que Jésus-Christ a vécu ses derniers jours terrestres, là que se trouve son tombeau ! Ces Sarrasins veulent nous tenir tête ? Ils vont voir ! Je lance une croisade. Ceux qui y participeront gagneront le paradis.
En plus, cela me permettra d’étendre mon pouvoir et de favoriser le commerce là-bas. Très important ! Pour cela, il nous faut une armée géante. Je contacte le roi de France, le roi d’Angleterre et l’empereur de Germanie. Ils acceptent. Ce sera « la croisade des rois » et elle aura de grands moyens.
Je suis Philippe Auguste, roi de France. J’ai remis de l’ordre dans mon royaume. Désormais, tous les seigneurs m’obéissent, ce qui n’était pas le cas auparavant. J’ai les pleins pouvoirs. Pour lever une armée de croisés, il me faut de l’argent : mon peuple va devoir payer. Ce qui me contrarie, c’est de devoir m’allier aux Anglais, nos ennemis.
Moi, Richard Ier dit Cœur de Lion, je suis roi d’Angleterre. D’accord, pour m’allier avec Philippe Auguste, mais, après la croisade, je reprendrai la guerre contre lui. Pourquoi « Cœur de Lion » ? Parce que je vais me montrer très courageux. Entre nous, je suis surtout violent : lors de cette croisade, entre autres, je ferai massacrer des milliers de prisonniers musulmans.
Je suis l’empereur de Germanie, Frédéric Ier dit Barberousse à cause de ma barbe. Je suis en conflit avec le pape, car il se veut plus puissant que moi. Mais en acceptant de partir en croisade, j’obtiens de lui que mon fils me succède à ma mort. Du coup, le pape n’aura plus rien à voir avec le choix des empereurs et il perdra de son pouvoir, hé hé !
À cheval, en bateau… chacune des trois armées suit sa propre route, durant plusieurs mois. L’armée française de Philippe Auguste, partie de Paris, embarque à Gênes.
Dans l’hiver 1190, elle rejoint l’armée anglaise en Sicile. Là, cela chauffe un peu : les rois, Richard et Philippe, se disputent. Puis ils se réconcilient.
Après avoir traversé la Méditerranée, les croisés français atteignent Saint-Jean-d’Acre, proche de Jérusalem, en avril 1191.
Ils l’assiègent, mais n’iront pas plus loin. Malade, très énervé par le roi Richard, Philippe Auguste finira par faire demi-tour pour regagner son royaume… bredouille.
Jusqu’alors, les croisades étaient terrestres, mais celle-ci emprunte de nouvelles routes par les mers. Les Anglais font étape à Marseille, puis voguent en Méditerranée. Arrivée : Saint-Jean-d’Acre, sur la côte syrienne, où ils retrouvent les deux autres armées qui assiègent la ville.
Inutile d’aller à Jérusalem : le roi Richard, victorieux, passera un accord avec son ennemi Saladin.
Quelle expédition ! Frédéric Ier emmène 100 000 hommes dont 20 000 chevaliers. Parti le premier, il emprunte la route terrestre par l’Europe centrale.
Hélas, pas de chance ! il meurt noyé par accident dans un fleuve. Son armée, arrêtée net dans son élan, se disloque. Et une partie seulement poursuit la route.
La première croisade a permis de créer les États latins, très loin de l’Occident, en Palestine. En fait, des colonies chrétiennes en terre musulmane. Le royaume de Jérusalem en fait partie. Ces États sont riches et très commerçants, mais la vie n’y est pas facile : il y fait très chaud et, surtout, depuis quarante ans, les combats contre les musulmans sont permanents.
Cinq cents navires transportent les croisés. À l’époque, côté navigation, les chrétiens concurrencent sérieusement les musulmans, qui étaient jusqu’alors les rois des mers. Les galères et les nefs se perfectionnent : on les agrandit pour embarquer les soldats et les armes, on les renforce, on multiplie les mâts et les voiles… Les chevaux voyagent dans des navires spéciaux.
Salam aleikum ! Je suis Saladin. Je suis un vizir et un grand chef de guerre. J’ai réunifié l’Égypte et la Syrie. Mais notre puissante civilisation est en danger face à l’invasion des croisés.
Aussi, je relance le djihad, la guerre sainte, contre eux. Je veux chasser les Francs des États latins et rétablir l’islam. En 1187, je reprends Jérusalem.
Mais, je suis vaincu lors de cette troisième croisade. Je signe un accord avec le roi Richard : Jérusalem reste musulmane mais les pèlerins chrétiens pourront y venir librement. On me surnomme le « chevalier de l’islam », car je suis droit et généreux. Contrairement aux chrétiens, je ne maltraite pas trop mes prisonniers. Mes adversaires m’admirent et me respectent.
Les Templiers sont riches, très riches. Pour financer leurs voyages et leurs guerres, les nobles leur offrent des terres, des châteaux, de l’argent… De plus, ceux qui partent en croisade confient aux Templiers leurs biens ou leur fortune. Du coup, les moines-soldats prêtent de l’argent. Les voilà banquiers ! On dit que leur trésor est toujours caché quelque part…
De tout temps, des foules de pèlerins chrétiens, comme moi, sont venus des quatre coins de l’Europe. Pff ! Des années de voyage pour parcourir jusqu’à 12 000 kilomètres aller-retour. On n’est pas des guerriers, on vient juste se recueillir sur les Lieux saints, et demander pardon à Dieu pour nos fautes. Autrefois, Jérusalem était ouverte à tous, mais c’est fini. D’abord, les Turcs et, maintenant, les Sarrasins nous empêchent d’y entrer.
Salut à toi, je suis Hugues Levaillant, je fais partie de l’ordre des Templiers. Nous sommes une communauté de moines un peu spéciaux : des moines-soldats. Le pape nous a désignés pour défendre l’Église et pourfendre les ennemis du Christ. En Terre sainte, nous combattons les « infidèles », ceux qui ne sont pas de la vraie religion, le christianisme bien sûr !
Chez nous, la discipline est stricte, comme chez les militaires. Nous devons obéir aux ordres, participer aux prières et donner l’exemple en étant bons et sages. Sauf avec nos ennemis : là, on massacre sans problème.
Notre mission : sécuriser les routes et garder les Lieux saints, où vont les pèlerins. Nous protégeons aussi les souverains : lors de la troisième croisade, avec nos concurrents les Hospitaliers, nous encadrons l’armée de Richard Cœur de Lion.
Moi, je suis un chevalier. J’ai trois destriers, l’un remplaçant l’autre en cas de besoin. Comme je suis noble, j’ai le droit de porter le surcot blanc, une sorte de tunique, symbole de pureté. Tu veux en savoir plus sur ma façon de me vêtir ? Clique sur les différentes parties de ma tenue, ou bien clique sur un autre symbole sur cette carte pour en savoir plus sur la troisième croisade.
Cette croix rouge est notre symbole. Elle indique que nous sommes chrétiens et elle a la couleur du sang que le Christ a versé pour les hommes. On la porte devant et dans le dos. Avec ça, facile de nous reconnaître sur les champs de bataille !
Ce heaume en métal protège ma tête. Dessous, j’ai les cheveux ras et non pas longs comme à l’époque : c’est plus propre.
Ça, c’est ma cotte de mailles : une protection avec des milliers d’anneaux de fer. Je porte aussi des épaulières aux épaules, des gants et des chaussures de fer.
Mes armes ? Épée, lance, masse et trois couteaux : un pour combattre, un pour manger et un canif. Mon écu me protège des mauvais coups.
Moi, je suis un frère de l’ordre des Hospitaliers. Au départ, notre communauté est uniquement religieuse : nous aidons les pèlerins, nous les accueillons dans ce qu’on appelle un « hôpital », nous les soignons. Puis, comme les Templiers, que nous n’aimons guère, nous devenons des guerriers, chargés de défendre les chrétiens contre les attaques des Sarrasins. Notre manteau est noir, en signe d’humilité, tout simplement.
Notre civilisation est très avancée. Nous avons de grands poètes, de grands philosophes et de grands savants (astronomes, médecins, mathématiciens…), qui ont été à l’origine de nombreuses inventions. Nous sommes très bons navigateurs et commerçants. Nous sommes raffinés et apprécions les bains parfumés. Les croisés, qui pillent nos richesses et nous massacrent, nous semblent sales et barbares. Autre chose : c’est grâce à nous que l’héritage de la philosophie grecque est parvenu jusqu’en Occident, car nous l’avons préservé et transmis de siècle en siècle.
Rendez-vous des croisés : Saint-Jean-d’Acre, un port très important. Il se trouve dans les États latins d’Orient, et chrétiens et musulmans se le disputent. Pour le reprendre aux musulmans, les troupes de Philippe Auguste, aidées par celles qui restent de l’empereur Frédéric Ier, en font le siège pendant deux longues années.
Quand l’armée du roi Richard débarque enfin, les chrétiens donnent l’assaut dans la pagaille. Résultat : un horrible massacre dans les deux camps.
En juillet 1191, les musulmans sont vaincus et Acre est reprise.
Comment accueillir et protéger les convois de pèlerins et comment défendre les terres chrétiennes des États latins ? En construisant des châteaux super équipés. C’est ce qu’ont fait les croisés. Celui-ci, le krak des Chevaliers, est une vraie forteresse. Pendant plus de cent ans, ses 2 000 moines-soldats, des Hospitaliers, ont résisté à de nombreux sièges.
Jérusalem est la Ville sainte pour les croyants de trois grandes religions.
Pour les juifs, c’est leur capitale religieuse, c’est là que s’élevait, autrefois, le fabuleux temple du roi Salomon.
Pour les musulmans, c’est là que le prophète Mahomet s’est élevé vers Dieu et là que se trouve le dôme du Rocher, un lieu sacré.
Pour les chrétiens, Jérusalem abrite aussi le Saint-Sépulcre : le tombeau du Christ. Jérusalem, c’est donc le but suprême des croisés. Mais, finalement, aucune des armées des trois rois ne l’atteindra.
Pas terrible terrible, cette troisième croisade ! Finalement, elle nous a seulement permis de reconquérir quelques ports, un bout de terre (le royaume d’Acre) et d’obtenir la liberté de pèlerinage à Jérusalem. Dire que des milliers de combattants sont morts des deux côtés ! Ce n’est pas fini : en tout, il y aura huit croisades, étalées sur deux siècles.
